7 infos pratiques pour préparer son voyage au Kerala

Le Kerala, ce petit bout d’Inde du Sud bordé par la mer d’Arabie, est une destination qui surprend, apaise, et fascine à la fois. Entre backwaters paisibles, collines de thé, plages dorées et traditions millénaires, voyager au Kerala permet de découvrir une facette plus douce et plus verte de l’Inde.

Mais même si le Kerala est souvent présenté comme la porte d’entrée idéale pour un premier voyage en Inde, il reste essentiel de bien s’y préparer. Formalités, santé, transport, culture locale, alimentation : certaines infos pratiques peuvent vraiment faire la différence une fois sur place.

Sur ce blog, je partage avec toi 7 conseils essentiels pour organiser ton séjour sereinement, éviter les galères, et profiter à fond de ton itinéraire au Kerala.

Chapitres - Demander l'e-visa pour l'Inde

VOYAGER AU KERALA : 7 INFOS PRATIQUES

Faut-il un visa pour voyager au Kerala ?

Oui, pour voyager en Inde, tu devras demander un e-visa.

Que tu prévoies d’atterrir à Cochin, Trivandrum ou ailleurs, tu ne passeras pas la douane sans présenter ce précieux sésame.

La demande de visa pour l’Inde doit se faire en ligne, au minimum 4 jours avant ton départ. Toutefois, je te conseille vivement de t’y prendre au plus tôt (idéalement 2 semaines avant, au cas où). Et attention, les autorités indiennes sont très à cheval sur les formalités. Ton visa te sera demandé plusieurs fois, à l’embarquement comme à l’arrivée.

Pour t’aider à y voir plus clair et effectuer les formalités nécessaires en toute sérénité, j’ai créé un Guide complet pour demander l’e-visa pour l’Inde. Tu y trouveras le lien vers le site officiel pour éviter les arnaques déguisées, les étapes détaillées de la procédure, les types de visas selon la durée et le motif de ton séjour, les documents à préparer à l’avance et d’autres petits conseils pour passer les contrôles en toute fluidité.

Blue building in Cochin, Kerala
Palm tree in front of blue building in Cochin.

Les vaccins nécessaires pour un voyage au Kerala

Mieux vaut prévenir que guérir : comme pour tout voyage, il est important de vérifier quels sont les vaccins recommandés en Inde.

Aucun vaccin n’est obligatoire pour voyager au Kerala (sauf la fièvre jaune si tu viens d’un pays où elle est endémique – consulte la liste ici), mais plusieurs sont vivement conseillés :

  • Hépatite A (transmise par l’eau et la nourriture)
  • Typhoïde (idem, fréquente en zones tropicales)
  • DTPolio (diphtérie-tétanos-polio, à jour)
  • Hépatite B (en cas de long séjour ou contacts rapprochés)
  • Encéphalite japonaise (pour les séjours ruraux prolongés ou pendant la mousson)
  • Rage (en cas de séjour prolongé, surtout si tu comptes être au contact d’animaux)

Pour un court voyage au Kerala, les deux plus importants sont l’hépatite A et la typhoïde, car ils protègent contre les risques liés à l’alimentation et à l’eau — même dans des conditions d’hygiène correcte.

Pense à t’y prendre au moins 4 à 6 semaines avant le départ, car certains vaccins nécessitant des rappels ou un délai pour être efficaces. Et n’oublie pas : une bonne trousse à pharmacie de base est aussi une précieuse alliée une fois sur place.

Singes au Kerala en Inde avec leurs bébés

Même si le Kerala est une région relativement saine par rapport à d’autres zones d’Inde, les moustiques restent un vrai sujet. Ils peuvent transmettre des maladies comme la dengue ou le chikungunya. En revanche, le paludisme est plus rare dans la région. Par conséquent, voici quelques indispensables à glisser dans ta valise :

  • Répulsif à base de DEET (au moins 30 %, voire 50 % pour les zones à risque)
  • Vêtements longs et légers en soirée ou au lever du soleil
  • Moustiquaire imprégnée si tu dors en zone rurale ou sans climatisation
  • Prise anti-moustique
  • Crème apaisante pour soulager les démangeaisons

🛡️ N'oublie pas l'assurance voyage

Même si tu es à jour de tous tes vaccins recommandés pour l’Inde, que tu évites les glaçons et que tu pulvérises ton spray anti-moustique matin et soir, le risque zéro n’existe pas. Une mauvaise chute, une infection tropicale ou même une valise perdue peuvent vite coûter cher.

Pour ce voyage au Kerala, nous avons choisi de partir l’esprit tranquille avec Chapka Assurances. Leur formule est bien pensée pour les voyageurs longue ou moyenne durée, et couvre à la fois les frais médicaux, le rapatriement, la perte de bagages et les petits pépins du quotidien.

Comment s'habiller au Kerala ?

C’est une question qui me tracassait au moment de boucler mon sac : comment s’habiller pour un voyage au Kerala, surtout en tant que femme ? Entre les traditions locales, la chaleur écrasante et les recommandations parfois contradictoires, il n’est pas toujours facile de savoir quoi emporter.

Pour les hommes, pas de casse-tête : un t-shirt léger, un bermuda ou un pantalon en lin, et c’est réglé. Tant qu’on évite d’être torse nu hors des plages (ce qui est une simple question de bienséance), on ne risque pas de heurter les sensibilités locales.

Travel blogger Auri's Way standing in front of a yellow building in Jew Town in Cochin.

Pour les femmes, c’est plus délicat. Le Kerala est globalement plus ouvert que d’autres régions de l’Inde, et on y a croisé des jeunes indiennes en jupes courtes ou débardeurs — mais cela reste (très) minoritaire. Mais dans les faits, les mentalités sont encore assez traditionnelles.

J’ai choisi une sorte de compromis. La plupart du temps, j’étais en pantalon fluide ou jupe longue, avec une chemise légère dans mon sac pour couvrir mes épaules si besoin. Il m’est arrivé de porter un débardeur sans manches, sans avoir l’impression de choquer. En réalité, personne ne fera de remarque, mais on sent parfois les regards, et ce n’est pas toujours agréable.

J’ai aussi discuté avec des Françaises installées en Inde : certaines disent que montrer ses genoux ou ses épaules ne pose pas de problème tant que la tenue reste récente, d’autres le déconseillent formellement. Bref, c’est un peu flou, et tout dépend aussi du lieu et du moment.

L’exception notable a été Varkala. Station balnéaire très fréquentée par les voyageurs internationaux, on y voit de tout, des bikinis aux paréos, et personne ne sourcille. J’ai suivi le mouvement, et c’était la seule fois où je me suis vraiment sentie à l’aise de porter un short (quand même pas trop court).

MON CONSEIL | Prévois principalement des vêtements modestes et légers, surtout pour les premiers jours ou les transports. Regarde un peu la vibe autour de toi, puis adapte ta tenue si tu sens que c’est possible. Le confort compte aussi : sous 35°C avec 90 % d’humidité, les manches longues peuvent être pénibles (vive les auréoles 😅).

Comment se déplacer au Kerala ?

Lors de ton voyage au Kerala, tu réaliseras sans doute rapidement que les temps de trajet peuvent être longs, même si les distances sont courtes. Pour te déplacer, tu as plusieurs options, à choisir selon ton budget, le confort souhaité et ton sens de l’aventure.

  • L’avion : Il existe des vols intérieurs entre les grandes villes du Kerala (Cochin, Trivandrum, Calicut), mais sauf en cas d’urgence ou de timing très serré, ce n’est pas l’option que je recommande.

➡️ C’est l’alternative la plus chère. De plus, les aéroports sont loin des centres, et tu devras souvent enchaîner avec un taxi pour atteindre ta destination finale. Au final, tu perds presque autant de temps qu’en train ou voiture, le stress en plus.

  • Le bus : Les bus publics desservent quasiment tous les coins du Kerala. C’est économique, mais clairement pas l’option la plus confortable : il n’y a pas de clim, les bus sont généralement bondés et surtout, les conducteurs conduisent comme des fous furieux.

➡️ Pour les trajets courts ou pour vivre l’expérience locale à fond, pourquoi pas. Mais pour les longues distances, prépare-toi à transpirer (au sens propre comme au figuré).

Yellow bus in the city of Cochin, Kerala.
Cochin is famous in Kerala for its street art.
  • Le train : Sans doute la meilleure option pour voyager au Kerala, si tu t’y prends un minimum à l’avance. Les trains sont ponctuels, spacieux, et climatisés à partir de la 2e classe.

➡️ Le seul hic, c’est que les billets partent très vite, surtout pendant les vacances scolaires locales. Tu peux essayer de réserver via l’application 12Go, qui marche très bien en Thaïlande mais que je n’ai pas testée en Inde, ou via le site officiel IRCTC. Ce dernier demande un numéro de téléphone indien. Si tu n’en as pas, demande à ton hébergement de t’aider à réserver. Dans notre cas, tous les billets étaient déjà épuisés 3 semaines avant notre trajet. Cependant, des billets sont remis en vente quelques jours avant la date du voyage. Apparemment, c’est une stratégie assez courante. Dans ce cas, tu peux aussi les acheter directement au guichet.

Jeunes indiens posant à l'entrée d'un train en Inde
  • Les chauffeurs privés : Nous avons beaucoup utilisé Uber pendant notre voyage au Kerala, qui est l’option la plus économique et la plus confortable, et celle qui nous a été globalement recommandée par les locaux. Uber fonctionne très bien autour de Cochin et d’autres grandes villes et permet même de réaliser des trajets longs, appelés Inter-City.

➡️ En revanche, Uber n’est pas disponible dans les zones plus rurales ou isolées. Même si l’application te propose des trajets, il est possible qu’aucun chauffeur ne l’accepte. Dans ce cas, demande à ton hôtel ou guesthouse de te mettre en relation avec un chauffeur de confiance. Ils peuvent souvent négocier un tarif raisonnable pour toi. C’est un peu plus cher, mais souvent la seule option pour te déplacer facilement hors des sentiers battus.

Puis-je louer une voiture au Kerala ?

Alors, est-ce possible de louer une voiture pour voyager au Kerala ? Oui, en théorie. Mais est-ce que je te le recommande ? Franchement, non.

Même en tant que simple passager, on a vécu des trajets parfois franchement stressants. La circulation au Kerala est un ballet désordonné de klaxons, de dépassements improbables, de virages aveugles et de véhicules qui se frôlent à quelques centimètres, tout en semblant suivre un code non écrit que seuls les locaux comprennent.

Ce n’est peut-être pas aussi fou qu’à Delhi ou Mumbai, mais le danger est bien réel, surtout pour les conducteurs non habitués au style local. Ici, doubler en virage sur une route à une voie pendant qu’un bus arrive en face à pleine vitesse n’a rien d’exceptionnel.

À cela s’ajoute une signalisation parfois absente ou déroutante, des routes étroites et parfois en mauvais état et un GPS pas toujours fiable. Sans oublier bien sûr qu’on conduit à gauche !

Si tu veux vraiment une voiture, opte pour une location avec chauffeur ou déplace-toi en Uber. C’est courant, relativement abordable, et tu gagneras en sérénité (et probablement quelques années de vie). Crois-moi, tu seras bien plus détendu à l’arrière, à admirer le paysage plutôt qu’au volant à éviter les vaches, les tuk-tuks, les enfants, les scooters, les chiens et les camions fous.

Pink police car with a lady in pink sari

FUN FACT | En Inde, klaxonner fait littéralement partie du code de la route. C’est même obligatoire pour obtenir son permis de conduire. Le klaxon sert à communiquer et remplace souvent les clignotants, les rétros, ou même le regard. On klaxonne pour prévenir qu’on double, pour signaler qu’on arrive à une intersection, qu’on entre dans un virage à l’aveugle, ou simplement pour dire « je suis là ». D’où le concert incessant de klaxon absolument partout.

L'eau est-elle potable au Kerala ?

Au Kerala, comme dans le reste de l’Inde, la réponse est simple : non, on ne doit surtout pas boire l’eau du robinet.

Cependant, quasiment tous les hôtels ou guesthouses mettent à disposition des carafes d’eau filtrée, ou à défaut des bouteilles d’eau en plastique.

LE GESTE ÉCO-RESPONSABLE | Pour limiter les déchets plastiques, nous sommes partis avec notre gourde filtrante Water-to-Go. Elle nous a permis de boire l’eau du robinet sans problème partout et nous n’avons jamais été malades.

⚠️ Attention : toutes les gourdes filtrantes ne se valent pas et certaines ne permettent pas de filtrer les virus et bactéries présents en Inde. Pour en savoir plus, je te renvoie à l’excellent article créé par le blog Along Dusty Road.

Dans certains restaurants, surtout les plus traditionnels et authentiques, on te servira aussi de l’eau… rose. C’est déroutant la première fois, mais tout à fait normal au Kerala. Cette eau a été bouillie pour la purifier, puis infusée avec une racine locale appelée Pathimugham, qui lui donne sa couleur particulière. Très utilisée en médecine ayurvédique, on lui prête mille vertus : purification du sang, amélioration de la digestion, action antioxydante, effet rafraîchissant, propriétés antiallergiques, antidiabétiques… Oui, rien que ça !

En résumé : si l’eau est rose, tu peux la boire sans souci. Et en prime, tu gagneras peut-être quelques années de vie au passage.

Le Kerala est-il une destination éco-responsable ?

Pas encore, mais on sens que les choses bougent dans le bon sens. Le Kerala est indiscutablement une région pionnière en Inde à cet égard. Et les efforts se sentent dès l’arrivée, puisque l‘aéroport international de Cochin est le premier au monde à fonctionner entièrement grâce à l’énergie solaire.

Comme je l’ai mentionné plus haut, la plupart des hôtels et restaurants servent de l’eau filtrée dans des carafes ou des bouteilles réutilisables, au lieu des classiques bouteilles en plastique. Dans les bars, les pailles en plastique ont toujours été remplacées par des pailles en métal, en bambou ou en carton. Des petits gestes, mais qu’on ne voit pas toujours, y compris en Europe.

Il y a quelques années, le Kerala a même commencé à développer des routes construites à base de plastique recyclé, une initiative innovante saluée dans le monde entier.

Malheureusement, tout n’est pas encore tout rose. Malheureusement, cette évolution ne se reflète pas encore dans les comportements. Nous avons vu, plus d’une fois, des sacs-poubelle jetés par-dessus une falaise sous notre nez, des déchets balancés par la fenêtre d’une voiture ou laissés à l’abandon sur les sentiers touristiques. Si le Kerala n’est sans doute pas aussi pollué que d’autres régions d’Inde du Nord, les paysages ressemblent encore trop souvent à des décharges à ciel ouvert, ce qui gâchent en partie la magie des lieux.

On ne peut qu’espérer que cette transition continue de prendre racine dans les mentalités !

Beach scene in Varkala, Kerala.

Quel forfait téléphone choisir pour voyager au Kerala ?

Pour notre voyage au Kerala, nous avons opté pour une eSIM via Saily, une solution pratique qui a l’avantage d’offrir une connexion dès l’arrivée, sans avoir à chercher une boutique ou à gérer des formalités sur place, ce qui offre un gain de temps et une plus grande tranquillité d’esprit. L’inconvénient, c’est qu’elle ne donne pas de numéro de téléphone indien, et reste plus onéreuse qu’une carte SIM locale. Sache toutefois que tout le monde au Kerala utilise Whatsapp et nous n’avons jamais eu besoin d’un numéro de téléphone. En cas de nécessité, tu peux demander à n’importe quel hôtel ou local de passer un coup de fil pour toi.

Si tu as vraiment besoin d’un numéro indien ou que tu souhaites économiser, l’achat d’une carte SIM physique est une alternative. Les principaux opérateurs au Kerala sont Jio, Airtel, Vi (Vodafone Idea) et BSNL. Parmi eux, Jio et Airtel offrent la meilleure couverture 4G/5G, notamment dans les zones urbaines et touristiques . BSNL, quant à lui, est réputé pour sa couverture dans les zones rurales, bien que la qualité du service puisse varier.

Tu peux acheter ta carte SIM dans les boutiques officielles des opérateurs ou dans des magasins multi-marques en ville. Évite d’acheter à l’aéroport, où les prix sont souvent plus élevés. L’activation nécessite généralement une vérification d’identité (KYC) avec ton passeport et ton visa. Les forfaits prépayés sont abordables, généralement autour de 2 €, avec des options incluant appels, SMS et données.

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