QUE FAIRE À COCHIN AU KERALA ?

Tu prévoies de visiter Cochin au Kerala pendant ton voyage en Inde du Sud ? Après avoir passé 2 jours à Cochin (ou Kochi), je te donne mes meilleurs plans pour profiter de cette petite ville portuaire : que faire à Kochi, où manger, où dormir, mes quartiers préférés… Suis le guide !

Dernière mise à jour : 05/06/2025

Il est 7 h du matin lorsque le taxi nous dépose à Cochin au Kerala (ou Kochi, car les deux orthographes coexistent). Déjà, la chaleur est déjà suffocante. Dans les ruelles coloniales de Fort Kochi, le quartier historique de la ville, difficile de réaliser que nous sommes bel et bien arrivés en Inde, ce pays si mystérieux. Pourtant, Kochi ne nous a pas séduit au premier abord. Ce n’est que le lendemain matin, depuis le rooftop de notre hôtel, que nous commençons à saisir sa singularité. Construite sur une presqu’île et un enchevêtrement d’îlots reliés entre eux, cette ancienne cité portuaire est encerclée par l’eau, une caractéristique qui définit d’ailleurs l’ensemble du Kerala. Mais ce qui nous a frappés, c’est surtout son mélange d’influences. Car au Kerala, Cochin a été façonnée tour à tour par les marchands arabes, puis par les colons portugais, hollandais et enfin britanniques. Témoignant de cet héritage, les clochers des églises, les toits de tuiles et les façades au style européen se dressent au milieu de la végétation tropicale, contrastant avec l’architecture typiquement asiatique.

Entre vestiges coloniaux, temples hindous, églises blanches, ruelles commerçantes, filets de pêche chinois et street art coloré, Cochin au Kerala révèle une facette inattendue de l’Inde : multiculturelle, artistique et étonnamment posée. Et pourtant, derrière cette douceur apparente, le tumulte indien n’est jamais bien loin — klaxons, foules, poissons séchant au soleil et tuk-tuks omniprésents composent une bande-son inimitable. C’est donc là, au croisement des influences, qu’a commencé notre aventure de 2 semaines au Kerala.

À vrai dire, je ne m’attendais pas à aimer Cochin. Pourtant, ses arbres géants, son énergie et ses couleurs ont fini par me captiver. Certes, ce n’est sans doute pas la ville la plus captivante ou photogénique de l’Inde (même si je ne peux pas comparer, n’ayant pas vu le reste du pays). Mais elle offre, à sa manière, une belle introduction à la richesse et à la complexité de l’Inde du Sud, ce qui en fait la porte d’entrée parfaite pour un voyage au Kerala.

Nous avons passé 2 jours à Kochi, dont une demi-journée chez une amie à Ernakulam, la partie moderne située en face de l’île. Dans cet article de blog, je te partage tout ce qu’il y a à faire à Cochin au Kerala, ainsi que mes bonnes adresses.

Chapitres - Kochi, Kerala

QUE FAIRE À COCHIN AU KERALA ?

Visiter Fort Kochi, le quartier historique

Avant toute chose, il faut distinguer Fort Kochi – le vieux centre – de Kochi ou Cochin, qui désigne l’agglomération dans son ensemble.

Fort Kochi tire son nom du Fort Emanuel, édifié par les Portugais au XVIe siècle, aujourd’hui complètement disparu. C’est ici que se concentrent les principaux sites d’intérêt : la cathédrale Santa Cruz Basilica, l’église Saint-François (où fut brièvement enterré Vasco de Gama), ou encore les fameux filets de pêche chinois qui bordent le front de mer (mais j’y reviendrai un peu plus tard). Notre visite ayant coïncidé avec le week-end de Pâques, nous n’avons pu admirer les églises que de l’extérieur. Mais cela nous a permis de mesurer l’importance de la communauté catholique au Kerala — et leur ferveur, notamment lorsque nous avons croisé des processions qui n’étaient pas sans rappeler, à plus petite échelle, celles du sud de l’Espagne.

Cochin au Kerala se démarque par ses ruelles colorées au style colonial.
La Cathédrale Santa Cruz Basilica à Cochin au Kerala.
Les immenses banyans de Cochin au Kerala jettent de l'ombre sur les ruelles pavées.

Notre hôtel étant situé en plein cœur du quartier, c’est naturellement par Fort Kochi que nous avons commencé notre exploration. C’est dans ces ruelles pavées que l’influence européenne se fait le plus sentir. On y croise un mélange assez hétéroclite d’ancien et de nouveau, entre cafés modernes, hôtels coloniaux grandioses, fresques de street art et petites boutiques traditionnelles. Grâce à l’exiguïté des rues, le tumulte y est plus contenu qu’ailleurs, même si les tuks-tuks ne sont jamais très loin. Et, quitte à paraître obsédée par les arbres, nous avons été fascinés par les immenses banians qui dominent les bâtiments — et reconnaissants pour l’ombre précieuse qu’ils offrent dans la chaleur étouffante.

Fais un tour sur Princess Street ou Burger Street, deux des rues les plus photogéniques du quartier, pour flâner dans les petites boutiques idéales ou dénicher quelques souvenirs (en pensant à négocier, bien sûr).

MA RECOMMANDATION SHOPPING | Si tu aimes les parfums, passe chez Imran Perfumes sur Princess Street. Imran propose une grande sélection de parfums artisanaux dans de jolis flacons en verre, ainsi que des bâtons d’encens. Tu y trouveras même des grandes marques comme Dior ou Armani, à des prix compétitifs. Et les petits formats sont parfaits pour ramener des cadeaux !

Le front de mer

Après avoir exploré le centre, il était temps d’aller voir la mer. La Beach Walkway, une longue promenade pavée, s’étend tout le long du littoral au nord de Fort Kochi. Bordée de villas coloniales qui ont dû être autrefois majestueuses, aujourd’hui malheureusement laissées à l’abandon, elle traverse plusieurs points emblématiques : le Vasco de Gama Square, où s’installent les vendeurs ambulants, par les ruines du Fort Emmanuel, dont il ne reste qu’un canon et plusieurs petites plages, comme la Mahatma Gandhi Beach ou la Fort Kochi Beach. Autant le dire tout de suite, les plages de Cochin n’ont pas grand intérêt. Elles sont sales, polluées et il n’est pas possible de s’y baigner. Malgré tout, il est intéressant de s’arrêter un instant pour observer les pêcheurs traditionnels, debout dans l’eau jusqu’à la taille, jeter leurs filets dans une chorégraphie bien rodée.

Le matin, la promenade est très calme, fréquentée uniquement par quelques vendeurs de poissons ou de fruits, ainsi que de rares touristes bravant la chaleur. En fin de journée, elle se métamorphose. Les stands d’artisanat, de jouets, de jus frais et de souvenirs envahissent les abords et les visiteurs affluent. L’ambience est vivante et joyeuse, mais il ne faut pas avoir peur de jouer des coudes ! C’est un véritable lieu de rendez-vous populaire, où les familles viennent flâner dans les étals et admirer le coucher de soleil. Malheureusement, la pluie nous a privé des couleurs du crépuscule et nous a obligés à rentrer dare-dare à l’hôtel.

En fin d'après-midi, les stands de boissons et de nourriture envahissent la promenade le long de la mer à Cochin.
Les plages ne sont pas le point fort de Cochin
Père et fils admirant la vue sur le front de mer.

Les Chinese fishing nets de Cochin et du Kerala

Les Chinese nets sont incontestablement l’attraction la plus emblématique de Cochin, celle que l’on retrouve sur toutes les cartes postales.

Soutenus par une structure en teck et bambou de 10 m de haut, ces immenses filets à balancier nous ont évoqué les voiles d’un bateau. Même si leur origine fait débat, on s’accordre à dire qu’ils auraient été introduits sur la côte du Kerala entre le XIVe et le XVe siècle, peut-être par les expéditions chinoises de l’amiral Zheng He. Pour les manœuvrer, un groupe de cinq à six hommes descend le filet au rythme des marées, puis le remonte après quelques minutes en utilisant leur propre poids comme levier. Aujourd’hui, cette technique traditionnelle tend malheureusement à disparaître et relève plus de l’attraction touristique.

L'un des pêcheur manœuvrant les chinese fishing nets de cochin au Kerala
Les filets de pêche chinois se composent d'une impressionnante structure en teck et bambou.

Je dois toutefois avouer que les Chinese nets ont été une petite déception lors de notre séjour. Déjà, la pluie nous a privé du coucher du soleil, moment où le spectacle est le plus photogénique. De plus, la plupart des filets n’étaient même pas déployés et la structure nue perd évidemment une grande partie de son charme. J’ai appris plus tard qu’ils sont parfois mis à l’arrêt pendant la saison sèche, ce qui correspondait justement à notre visite.

Pour les voir en action, il est recommandé de venir à marée haute, le matin ou en début de soirée. Il paraît qu’il est possible de négocier avec les pêcheurs pour s’approcher de plus près, voire participer à l’opération, moyennant un petit pourboire. Je te conseille de te renseigner auprès de ton hôtel ou d’un local pour savoir ce qui est considéré comme un montant juste et éviter les arnaques.

Pêcheur sur le pont des filets de pêche.

Bazaar Road (via Pullupalam Road)

Le deuxième jour, nous avons décidé de rejoindre à pied Bazaar Road, l’une des artères commerçantes les plus connues de Kochi, qui relie le port à Jew Town et au Palais Mattancherry. Depuis notre hôtel, nous nous sommes rendu compte qu’une rue coupait tout droit à travers la péninsule : pour cela, il faut prendre Fosse Road, qui se convertit ensuite en Pullupalam Road.

Cette matinée au cœur d’un quartier authentique et bouillonnant de Cochin restera comme l’un de nos meilleurs souvenirs de la ville. C’est à ce moment que nous avons enfin commencé à nous laisser captiver par Kochi. Bouchers, poissonniers, marchands de riz, d’épices, de bananes, quincailleries… toutes les formes de commerce s’y succèdent, sans filtre ni mise en scène. Attention, âmes sensibles s’abstenir ! Carcasses de bœuf et de porc suspendues la tête en vas, cervelles exposées, poissons en plein soleil… Les odeurs sont puissantes, mais contre toute attente, nous n’avons pas été particulièrement choqués par la saleté. Franchement, on s’attendait à pire !

En arrivant sur Bazaar Road, la rue paraît d’un coup beaucoup plus calme, propre et rangée par comparaison au chaos organisé que nous venons de quitter. L’ambiance est clairement plus touristique, mais très photogénique avec ses façades colorées, un peu décrépies et son charme décadent. On y croise là encore quelques touches de street art, quelques églises, et surtout de nombreuses échoppes de thé et d’épices. On a adoré !

Si tu comptes te rendre à Munnar au cours de ton voyage au Kerala, je te conseille d’attendre pour acheter des épices, même si la tentation est forte ! C’est de là que proviennent la plupart des produits vendus à Cochin, alors autant les acheter directement à la source.

Boutique de vente d'épices sur Bazaar Road.

Jew Town

Présente depuis le Moyen Âge, la communauté juive de Cochin est l’une des plus anciennes d’Inde, même si personne ne sait vraiment comment elle est arrivée là. Aujourd’hui, seule une poignée de familles juives vivent encore à Jew Town.

Petite anecdote intéressante : la communauté juive de Cochin était autrefois divisée entre les « Juifs blancs », venus du Moyen-Orient ou d’Europe, et les « Juifs noirs », installés en Inde depuis des siècles. Même s’ils partageaient la même foi, ces deux groupes vivaient séparément, et des distinctions sociales se maintenaient, y compris dans la synagogue : les Juifs blancs occupaient les sièges d’honneur, tandis que les autres restaient relégués à l’arrière. Ce cloisonnement, qui a tout de même perduré jusqu’au XXe siècle, en dit long sur la complexité des identités culturelles, y compris au sein d’une même communauté.

Travel blogger Auri's Way standing in front of a yellow building in Jew Town in Cochin.

Aujourd’hui, le quartier regorge de cafés tendance, de galeries d’art et de boutiques d’antiquités. Il a indéniablement du charme et se prête bien à la photo. Mais pour être honnête, nous l’avons trouvé un peu trop touristique et vidé de son âme.

Parmi les lieux à visiter à Jew Town, on trouve le Dutch Palace (ou palais Mattancherry) — dont je parle ci-dessous — et surtout la synagogue Paradesi, construite en 1558, ce qui en fait la plus ancienne synagogue du Commonwealth. Détruite par les Portugais en 1662, elle fut reconstruite deux ans plus tard par les Hollandais. D’après ce qu’on nous en a dit, la visite vaut vraiment le détour.

Mais pour ce qui est de la visiter… ce ne sera pas grâce à nous. Nous avons eu la brillante idée d’y aller un samedi — jour de Shabbat — quand elle est naturellement fermée. On mettra ça sur le compte du décalage horaire (et d’un petit manque d’anticipation, on l’avoue).

COMMENT VISITER LA SYNAGOGUE PARADESI À COCHIN | La synagogue est ouverte de 10h à 12h et de 15h à 17h. Elle est fermé le vendredi, le samedi et les jours fériés du calendrier juif. Le prix d’entrée pour les touristes étrangers est de 100 à 200 INR.

Il est obligatoire de se déchausser et de s’habiller correctement, en couvrant au minimum les genoux et les épaules pour visiter la synagogue.

Le Dutch Palace, ou palais de Mattancherry

Le Dutch Palace, ou palais de Mattancherry, n’a de néerlandais que le nom. Construit à l’origine par les Portugais, il a été restauré par les Hollandais au XVIIe siècle, d’où son surnom actuel. Transformé en musée, il relate l’histoire du Kerala en général, et de Fort Kochi en particulier. On y trouve une petite collection de cartes anciennes et d’artefacts historiques, mais pour ma part, j’en retiens surtout les superbes fresques murales illustrant les grandes épopées hindoues, ainsi que les impressionnants plafonds sculptés en bois exotique.

Vue extérieure du Dutch palace ou palais de Mattancherry.

La visite est brève, mais instructive. Transpirant à grosses gouttes, nous n’avons sans doute pas accordé toute l’attention que méritaient les expositions. Cela dit, nous lui avons toutefois préféré le Hill Palace Museum, ancienne résidence des rois du Kerala située à Ernakulam. Installée dans un immense parc arboré, elle nous a paru plus vaste et plus complète, même si son emplacement en dehors de Fort Kochi la rend moins accessible. J’en parle un peu plus loin, si tu veux comparer.

Vue du temple hindou et de la synagogue depuis le Dutch palace
Fresque murale à l'intérieur du palais de Mattancherry représentant les contes hindous

INFOS PRATIQUES | Le Dutch Palace est ouvert de 9 h à 16 h 30 tous les jours, sauf le vendredi. L’entrée coûte 5 INR.

Boire un Chai masala dans un Art café

Goûter un chai masala au Kerala, c’est presque un passage obligé. Ce thé noir infusé aux épices (cardamome, gingembre, cannelle, clou de girofle) se boit à toute heure, et il est difficile de ne pas y prendre goût tant il est réconfortant et parfumé.

À Cochin au Kerala, l’idéal est de le savourer dans l’un des nombreux « art cafés » qui fleurissent un peu partout en ville. Ces lieux hybrides, à mi-chemin entre galerie d’art et café branché, sont souvent installés dans d’anciennes maisons coloniales : murs patinés, verdure omniprésente, ambiance un peu bohème… Le tout attire aussi bien les voyageurs de passage que les artistes locaux. Certes, les prix y sont nettement plus élevés que dans un tea stall classique, et certains cafés semblent plus pensés pour Instagram que pour la carte. Mais le décor vaut le détour, ne serait-ce que pour faire une pause au frais entouré d’art.

Le plus connu reste le Kashi Art Café, une véritable institution à Fort Kochi — aussi bien pour son ambiance que pour ses jus et ses salades.

Cour intérieure du Kashi Art Café
Art mural au Kashi Art Café.
Noix de coco dans un café à Cochin.

Assister à un spectacle de Kathakali

Cochin est l’un des meilleurs endroits au Kerala pour découvrir le Kathakali, ce théâtre dansé traditionnel emblématique de la région. Codifié à l’extrême, cet art combine gestuelle précise, expressions faciales exagérées, costumes majestueux, maquillage spectaculaire et musique envoûtante. Pour les visiteurs étrangers, l’ensemble peut sembler un peu déroutant — surtout si l’on ne connaît pas les récits mythologiques indiens — mais cela reste une plongée fascinante dans une tradition vieille de plus de 300 ans.

N’ayant passé qu’une soirée à Cochin, nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion d’assister à cette expérience, mais elle n’en reste pas moins incontournable pour un voyage au Kerala. Pour éviter les pièges à touristes, j’ai demandé conseil à mon amie Myriam, danseuse professionnelle installée sur place. Elle recommande chaudement le Kerala Kathakali Centre, réputé pour la qualité et l’authenticité de ses représentations. Pour 600 INR/personne, tu assisteras à une performance accompagnée de musique en direct, précédée d’une démonstration de maquillage réalisée sur scène.

RÉSERVATIONS | Tu peux réserver ton spectacle en ligne, directement sur place ou auprès de ton hôtel. Le paiement se fait en espèce directement au centre ou par virement bancaire. Pense à réserver à l’avance pour obtenir une bonne place !

Le Hill Palace Museum à Ernakulam

Face à l’île historique de Fort Kochi, Ernakulam incarne la ville moderne dans toute sa densité : les bâtiments coloniaux laissent place aux immeubles contemporains, centres commerciaux, hôpitaux privés et autres infrastructures urbaines. C’est là que se concentre la vie économique de la région, et où résident une grande partie des classes moyennes et aisées de Cochin.

Mais avant d’être le cœur commercial qu’il est aujourd’hui, Ernakulam abritait la résidence des anciens rois de Cochin. Situé sur une colline à environ 30 minutes en Uber de Fort Kochi, le Hill Palace Museum en est l’héritage le plus visible. Ce vaste palais a été transformé en musée, installé dans un immense parc verdoyant qui vaut à lui seul le détour.

À l’intérieur, la visite est bien structurée et relativement complète : on y découvre des artefacts royaux, du mobilier d’époque, et de nombreuses pièces liées à l’histoire du Kerala et de sa royauté locale. Loin du tumulte de la ville, l’ensemble offre une parenthèse paisible et instructive, dans un cadre particulièrement agréable.

Vue extérieure du Hill Palace Museum
Boiseries et céramique du Hill Palace Museum.
Trois générations dans un couleur du Hill Palace Museum.

OÙ MANGER À COCHIN ?

À Cochin, et au Kerala en général, on mange bien. Très bien, même. Que ce soit dans un petit restaurant local ou un café plus branché, la cuisine y est généreuse, parfumée et souvent végétarienne. Voici quelques adresses testées (et approuvées) pour découvrir les saveurs du Kerala, ou simplement faire une pause dans un cadre agréable. J’y ai ajouté d’autres recommandations que nous n’avons pas eu le temps de découvrir pour te donner encore plus de choix.

Cafés et petit-déjeuners

  • Kashi Art Café : Comme mentionné plus haut, le Kashi Art Café est sans doute le café le plus iconique de Fort Kochi. Installé dans une vieille maison coloniale avec une cour intérieure végétalisée,l offre une ambiance à la fois artistique, tranquille et un peu bohème. On y accède en traversant une petite galerie d’art contemporain, ce qui donne tout de suite le ton. À la carte, des petits-déjeuners copieux, des jus frais, des salades et autres plats plus adaptés aux goûts occidentaux. Le thé masala y est plus cher qu’ailleurs (comptez le double du prix habituel), mais c’est l’adresse idéale pour reprendre ses esprits en arrivant à Cochin — ou simplement pour faire une pause au calme.
  • Kochi Kapital Kafé : Moins connu que le Kashi Art Café, cette adresse très bien notée propose une ambiance plus intimiste, dans un intérieur sobre et sans prétention. Même si nous n’avons pas eu l’occasion de la tester, il propose une cuisine simple et plus occidentalisée pour varier un peu, comme des avocado toasts, des tacos ou des gauffres.
  • Pepper House : À mi-chemin entre un café, une librairie et une galerie d’art, la Pepper House est un lieu atypique et plein de charme, installé dans un ancien entrepôt de commerce d’épices donnant sur le front de mer. On peut y boire un chai, feuilleter un livre ou simplement profiter du grand jardin intérieur. L’endroit fait aussi office de résidence d’artistes et accueille régulièrement des expositions contemporaines.
  • Loafers Corner Café : Perché à l’étage d’un vieux bâtiment d’angle, le Loafers Corner Café  offre une ambiance cool et un peu rétro, avec une déco chinée et une vue parfaite sur le va-et-vient de Princess Street en contrebas. C’est le spot idéal pour faire une pause au frais, lire ou observer la rue sans bouger. La carte est modeste mais efficace : bons cafés, thés, jus frais et quelques snacks.

Restaurants traditionnels

  • Kerala Café Fort Kochi : Si tu cherches une adresse locale simple et sans chichi pour goûter à la cuisine du Kerala, le Kerala Café est une bonne option. L’intérieur est sobre, mais propre et bien tenu, avec un service rapide et efficace (pour l’Inde). On y sert des plats traditionnels comme le fish curry, les thalis végétariens ou les dosas, à des prix très raisonnables pour Fort Kochi. L’endroit attire d’ailleurs beaucoup de locaux, ce qui est toujours bon signe. C’est là que nous avons testé le Beef nadaan curry (si tu te demandes pourquoi on peut manger du bœuf au Kerala, j’en parle dans mon article 11 points culturels surprenants sur le Kerala). 
  • Mary’s Kitchen : Difficile de faire plus authentique et familial que Mary’s Kitchen. Avec son toit-terrasse juste en face de la cathédrale Santa Cruz, ce petit restaurant familial ne paie pas de mine, mais on s’y sent tout de suite comme chez quelqu’un. La cuisine est faite maison, servie dans une vaisselle simple, et préparée à la minute. Les plats sont typiquement kéralais, souvent végétariens, et les prix plus que raisonnables. Notre coup de cœur à Cochin !
  • Fort Paragon : Nous n’y avons pas mangé, mais Fort Paragon fait partie des adresses qui nous ont été recommandées. Ce restaurant, situé à proximité du front de mer, est surtout connu pour ses plats de poisson grillé, servis dans un cadre simple mais agréable, avec une petite terrasse en retrait. Une adresse à garder en tête si tu cherches un dîner à base de fruits de mer, sans chichi mais bien exécuté. Les prix nous ont paru toutefois légèrement élevés pour le Kerala, où on peut trouver des plats pour 100-200 INR en moyenne.

À Ernakulam

Nous n’aurions jamais exploré Ernakulam si nous n’avions pas logé chez des amis dans ce quartier moderne. Moins touristique que Fort Kochi, Ernakulam n’est pas forcément la zone où l’on s’attend à bien manger — et pourtant, quelques très bonnes adresses s’y cachent, souvent fréquentées uniquement par les locaux. Si tu es de passage dans le coin ou que tu loges de ce côté-là, voici quelques options qui valent le détour.

  • Café UUTOPIA : Situé du côté de Panangad, au sud d’Ernakulam, ce fut l’un de nos préférés lors de notre séjour à Cochin. Installé au bord d’un canal, dans un jardin décoré de guirlandes lumineuses, le lieu mêle ambiance tropicale et touches industrielles. Et on s’est régalés ! Attention, le seau de fruits de mer est littéralement un seau entier rempli de crevettes, crabe et autres fruits de mer. Il faut être nombreux pour le commander ! Situé à environ 40 minutes en voiture depuis Fort Kochi, le lieu attire une clientèle plus locale et branchée, loin des repères touristiques. Ce n’est pas forcément une adresse à inclure dans un programme serré, mais si tu es de passage dans le coin ou que tu veux découvrir un Kerala plus moderne, ça vaut clairement le détour. Je ne pouvais pas ne pas en parler !
  • Salkara Express : Salkara est une chaîne bien connue au Kerala, réputée pour sa cuisine malabare familiale et sans prétention. Salkara Express propose une version plus rapide et accessible, mais tout aussi savoureuse. L’endroit n’a rien de particulièrement charmant, mais les plats sont délicieux, le service fluide et les prix imbattables. Idéal pour un déjeuner simple, avec des classiques comme le beef fry ou les currys du jour. Le biriyani est réputé comme l’un des meilleurs. Si tu veux manger comme les locaux, c’est une valeur sûre.

OÙ DORMIR À COCHIN ?

De manière générale, je recommanderais de loger à Fort Kochi, là où se concentrent la majorité des restaurants, cafés, galeries et points d’intérêt. Le quartier se découvre très facilement à pied ou en tuk-tuk, ce qui rend le séjour beaucoup plus agréable. À l’inverse, le quartier de Mattancherry, plus calme et un peu excentré, manque un peu d’animation une fois la nuit tombée, ce qui peut être angoissant.

Côté Ernakulam, la partie plus moderne de la ville, on trouve des hôtels plus récents, souvent plus confortables pour un prix inférieur, ainsi qu’un large choix de restaurants locaux. En revanche, les allers-retours vers Fort Kochi peuvent vite devenir contraignants, surtout en fin de journée.

Lors de notre séjour à Kochi, nous avons logé à l’Hotel Arches, un établissement installé dans une ancienne maison coloniale au cœur de Fort Kochi (39 €/nuit). La décoration mériterait peut-être un petit rafraîchissement, mais le confort restait tout à fait correct pour le prix, l’emplacement était parfait pour explorer la ville et le personnel absolument adorable.

Et pour t’aider à trouver le logement qui te correspond, je t’ai rassemblé quelques autres options qui valent le coup d’œil :

  • Tissa’s Inn (€€) : J’ai longtemps hésité à choisir cet hôtel — le budget a fini par trancher, mais je dois dire que son charme colonial, avec ses boiseries exotiques, m’avait vraiment tapé dans l’œil. La petite piscine sur le toit est un vrai plus pour se rafraîchir après une journée de visite.
  • Forte Kochi (€€€) : Si tu veux te faire plaisir dans un hôtel de charme haut de gamme, Forte Kochi est une valeur sûre. Installé dans une belle bâtisse coloniale restaurée, l’établissement allie raffinement et ambiance patrimoniale, avec des chambres décorées avec goût, un patio verdoyant et une piscine centrale très agréable. Le service est réputé pour être attentionné, et l’emplacement, au cœur de Fort Kochi, est idéal pour explorer le quartier à pied.
  • Old Harbour Hotel (€€€) : C’est sans doute l’un des plus beaux hôtels de Fort Kochi. Installé dans une maison coloniale du XVIIIe siècle superbement restaurée, Old Harbour Hotel dégage un charme fou, entre jardin tropical, piscine élégante et chambres spacieuses décorées avec goût. L’ambiance est paisible, le service réputé impeccable, et la cuisine du restaurant sur place souvent saluée. Le prix est à la hauteur du standing, mais si tu cherches une expérience à part, dans un lieu chargé d’histoire et de caractère, c’est une valeur sûre.
  • The Postcard Mandalay Hall (€€€€) : Je sais, j’ai dit plus haut qu’il valait mieux éviter de loger à Mattancherry… mais cette adresse fait figure d’exception. The Postcard Mandalay Hall est un hôtel-boutique confidentiel, installé dans une ancienne demeure juive, derrière une façade discrète, presque décatie. Nous y sommes entrés par curiosité pour visiter la galerie d’art située à l’entrée et avons eu la chance d’échanger avec le gérant, qui nous a présenté le concept singulier de cette chaîne : pas d’horaires de check-in ou de check-out, et les petits-déjeuners sont servis toute la journée. Tout est pensé pour offrir un séjour ultra-personnalisé, sans contrainte. L’art est omniprésent, jusque dans la petite cour intérieure verdoyante où nous avons pu jeter un œil. Peu de chambres, un service soigné, une atmosphère feutrée… Si notre budget nous l’avait permis, c’est sans doute là que nous aurions posé nos valises.
La façade discrète du boutique-hotel The Postcard

COMMENT ALLER À COCHIN DEPUIS L'AÉROPORT ?

L’aéroport international de Cochin (COK) est situé assez loin du centre-ville. Pour les trajets, le plus simple reste de prendre un Uber. Le trajet nous a coûté 1500 INR à deux (environ 15 €) pour environ 40 à 50 minutes de route. Je te recommande vivement Uber plutôt qu’un taxi classique, pour éviter les mauvaises surprises et connaître le prix à l’avance.

Il existait auparavant des bus climatisés KSRTC qui reliaient directement l’aéroport à Fort Kochi, mais il semble que depuis le Covid, ces bus ne soient plus en service. Pour rejoindre Fort Kochi en transport en commun, l’alternative est de prendre un bus jusqu’à la station de métro d’Aluva, puis de rejoindre la station Maharaja’s College en métro, et enfin prendre le ferry jusqu’à Fort Kochi. Le trajet prend environ 2h.

COMMENT SE DÉPLACER DANS COCHIN ?

Je recommande toujours de marcher autant que possible. C’est la meilleure façon de s’imprégner de l’ambiance locale, de découvrir des petits coins inattendus, de tomber sur des pépites cachées ou simplement d’échanger quelques mots avec les habitants.

Quand la chaleur devient écrasante ou que les distances sont trop longues, les tuk-tuks sont partout. Il suffit de lever les yeux, tu en trouveras toujours un à portée de main. Pense à bien négocier le prix avant de monter.

Certains chauffeurs peuvent te proposer un “détour” vers une boutique officielle du gouvernement. En s’y arrêtant, ils reçoivent une compensation pour l’essence. Tu n’as rien à acheter, et tu peux repartir tranquillement après quelques minutes dans la boutique. C’est un échange de bons procédés assez courant.

Elias a même repéré un petit indice amusant : s’ils t’appellent « Sir », c’est souvent qu’ils veulent te vendre quelque chose. S’ils disent « my friend », ils ont simplement une question ou veulent te demander une faveur. Bien sûr, la méthode n’est pas infaillible !

Notre ami le chauffeur de tuk tuk prenant la pose
Un tuk tuk à Fort Kochi au Kerala où nous avons passé 2 semaines

Si nous ne savions pas trop à quoi nous attendre en arrivant, Cochin nous a intrigués et nous en repartons avec de beaux souvenirs. Ce n’est pas une ville de grands monuments, d’architecture spectaculaire ou de paysages à couper le souffle, mais plutôt un lieu d’ambiance, de contrastes et de rencontres. Entre son héritage multiculturel, ses ruelles colorées, son street art et sa cuisine généreuse, elle a su nous accrocher autrement.

En fin de compte, c’est surtout une belle porte d’entrée sur le Kerala, surtout si tu aimes prendre ton temps, flâner sans but précis ou simplement observer le quotidien autour de toi.

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