QUE FAIRE À SÉVILLE | LA PERLE DE L'ANDALOUSIE

Tu pars bientôt en week-end et tu te demandes que voir et que faire à Séville ? J’ai joué les éclaireurs pour toi ! Ce guide complet te dévoile les lieux incontournables, les expériences uniques et les meilleures adresses pour profiter pleinement de ton séjour à Séville.

Lumineuse, majestueuse, vivante.

Imagine une ville bordée d’orangers, où le soleil caresse des façades rouges et ocres, où les patios cachés racontent des histoires séculaires derrière leurs grilles en fer forgé et où l’histoire murmure à chaque coin de rue. Bienvenue à Séville, une ville où la réalité dépasse souvent la fiction.

Alors que l’hiver bat son plein dans le reste de l’Europe (et même de la majeure partie de l’Espagne), Séville défie la saison avec un ciel bleu insolent et des terrasses qui ne désemplissent pas. Avec plus de 300 jours d’ensoleillement par an, la capitale andalouse est la destination parfaite pour refaire le plein de vitamine D. Je dirais même plus : c’est l’une des rares villes qu’il est plus agréable de visiter en janvier ou février qu’en juillet, pour échapper à la fournaise estivale et aux foules.

Séville incarne tout ce qui fait le charme de l’Espagne : des rues pavées pleines de caractère, un héritage historique digne des plus grandes épopées et un brassage culturel qui donne à la ville une personnalité unique. Mais elle possède aussi un ingrédient secret : une âme andalouse, façonnée par des siècles d’influences mauresques, catholiques et gitanes. Ici, la douceur de vivre méditerranéenne se mêle à l’intensité du flamenco, à la ferveur des traditions et à l’art de savourer chaque instant. Peu importe la saison, les Sevillanos s’accrochent à leurs terrasses, trinquent à la vie et à l’amitié, et battent du pied au son des guitares. Et puis il y a cette lumière… une entité à part ! En fin de compte, Séville possède cette assurance tranquille des villes qui n’ont plus rien à prouver, et c’est ce qui fait une grande partie de son charme.

Quintessence de l’esprit andalou, Séville est aussi pleine de contradictions. Plus conservatrice que ses voisines andalouses, elle reste ancrée dans ses traditions religieuses, omniprésentes dans l’architecture comme dans le quotidien. La vie sévillane oscille finalement entre deux extrêmes fascinants : la dévotion solennelle de la Semana Santa, où processions et pénitents transforment les rues en cathédrales à ciel ouvert, et l’explosion de joie de la Feria de Abril, où le vino fino coule à flots sous les casetas tandis que les Sévillanes font claquer leurs talons sur le sol poussiéreux.

Alors, que voir et que faire à Séville ? Où manger, où dormir et comment t’imprégner de l’âme sévillane ? Dans ce guide, partons ensemble à la découverte de cette ville solaire et passionnée.

Place du Cabildo à Séville
Chapitres - Que faire à Séville

Quand partir à Séville ?

Avec plus de 300 jours de soleil par an, Séville est une destination idéale pour fuir la grisaille hivernale du reste de l’Europe. Mais attention, toutes les saisons ne se valent pas !

L'été : une fournaise à éviter

Dès juin, la ville se transforme en fournaise. En juillet-août, les températures peuvent allègrement dépasser les 40°C à l’ombre. Crois-moi sur parole : je suis venue avec mes parents un mois d’août il y a presque 20 ans (ça ne me rajeunit pas), et mon seul souvenir se résume à… la piscine de l’hôtel. Bref, si tu veux profiter de Séville, évite le plein été.

L'hiver : le bon plan

Notre récente escapade fin janvier s’est révélée être le plan parfait. Sous un soleil généreux, les températures oscillent entre 15 et 20°C en journée – un luxe quand le reste de l’Europe grelotte. Certes, les soirées fraîchissent rapidement dès que le soleil se couche, mais rien qu’un bon pull et un manteau ne puisse résoudre. 

L’avantage, c’est aussi que les touristes sont moins nombreux. Cela ne veut pas dire que tu auras les monuments pour toi tout seul (à Séville, cela relève du miracle), mais les files d’attentes sont tout de même plus courtes et les restaurants moins bondés.

Le printemps : magique, mais à choisir avec soin

Mars et avril transforment Séville en un spectacle pour tous les sens. C’est l’époque où les milliers d’orangers qui bordent les rues et ornent les patios se parent de fleurs blanches. La ville entière baigne alors dans un parfum enivrant. En avril-mai, les températures sont généralement idéales, les journées sont plus longues et permettent de profiter du soleil et des terrasses.

Cette période coïncide cependant avec deux des événements majeurs de Séville : la Semana Santa (Semaine Sainte) et la Feria de Abril. Attirant des foules importantes, principalement un tourisme local, ils font grimper en flèche les prix des hébergements et saturent les sites touristiques. À moins de vouloir vivre l’expérience à fond et de venir préparé, psychologiquement et logistiquement, mieux vaut se renseigner sur les dates pour éviter d’être pris au dépourvu. Ceci étant dit, ces deux événements sont des expériences uniques, intenses et inoubliables, de celles qu’il faut vivre au moins une fois dans sa vie. À toi de voir !

⚠️ Avec le changement climatique, on ne peut plus être sûrs de rien ! À l’heure où j’écris ces lignes, toute l’Espagne vient de passer tout le mois de mars sous la pluie. Le printemps n’est donc plus une garantie de beau temps… Personne n’y peut rien évidemment, mais vérifie la météo avant de partir !

L'automne : pour jouer les prolongations de l'été

De septembre à novembre, les températures restent agréablement douces, souvent autour de 25°C, et l’ambiance est plus détendue qu’en haute saison. C’est le moment parfait pour flâner sans souffrir de la chaleur, profiter des terrasses ensoleillées et explorer la ville sans la foule. Une belle façon de prolonger l’été… tout en évitant la cohue du printemps et la fournaise estivale.

Homme en manteau rouge sous une arche d'une place de Séville en Espagne
Oranger devant une fenêtre de la ville andalouse de Séville

Combien de temps passer à Séville ?

Trois à quatre jours me semblent parfaits pour découvrir Séville. Ce délai nous a permis de visiter pratiquement toutes les principales attractions de la ville sans nous presser, de nous régaler des spécialités sévillanes, de tester des bonnes adresses (et même d’y retourner une seconde fois !) et de rentrer faire la sieste à l’hôtel entre deux visites (parce que tout le monde sait que les city trips, ça épuise !).

Si tu as moins de temps, un week-end peut suffire pour une première visite à Séville. Concentre-toi simplement sur les incontournables (ou saute la sieste). Si c’est ta deuxième ou troisième fois dans la capitale andalouse, c’est encore mieux. Tu pourras simplement profiter de l’ambiance et découvrir les sites que tu n’as pas eu le temps de découvrir la première fois.

Enfin, si tu as plusieurs jours devant vous, profites-en pour explorer les alentours : Ronda et sa falaise vertigineuse, les ruines romaines d’Itaca, ou encore le parc naturel de Doñana… Tous ces sites sont facilement accessibles en train ou en voiture depuis Séville.

Cour de l'Alcazar, principale attraction à faire à Séville

Que faire à Séville : 13 expériences à ne pas manquer

1. L'Alcazar de Séville

Si tu as toujours rêvé de te sentir dans un épisode de Game of Thrones, l’Alcazar de Séville est LA visite à ne pas manquer. Je ne dis pas cela uniquement pour ses palais impressionnants : les jardins ont littéralement servi de décor aux scènes se déroulant à Dorne !

Construit au XIe siècle sous domination arabe, ce palais royal est le plus ancien encore en fonction en Europe. L’Alcazar incarne l’apogée de l’architecture mudéjar, une fusion des styles mauresques et chrétiens qui raconte en filigrane l’histoire complexe de l’Andalousie.

Ce palais est un témoignage vibrant de l’Âge d’Or espagnol, mais aussi de cette période fascinante où les cultures islamique et chrétienne coexistaient dans une relative harmonie artistique. En parcourant ses salles aux plafonds vertigineux et ses cours intérieures paisibles, on lit les chapitres successifs de l’histoire espagnole – une leçon de cohabitation culturelle dont on ferait bien de s’inspirer aujourd’hui.

Contrairement à mes habitudes (à savoir, parcourir les lieux en vitesse et ressortir au bout d’une heure en disant « J’aurais dû prendre un guide »), cette fois, j’ai anticipé. S’il y a bien un endroit qui mérite une visite guidée, c’est bien l’Alcazar de Séville. Manque de bol, nous avons mal choisi l’entreprise et en sommes ressortis un peu frustrés. Malgré tout, notre guide nous a quand même permis de déchiffrer des symboles et des détails que nous aurions certainement manqués.

Les jardins de l’Alcazar sont également un monde à part. Véritable extension architecturale du palais, ils déploient un labyrinthe de fontaines, d’orangers et de plantes exotiques.

Détails des fenêtres de l'Alcazar à Séville
Plantes exotiques à l'entrée de l'Acalzar de Séville

DÉTAILS PRATIQUES

COMBIEN DE TEMPS PRÉVOIR | L’Alcazar est bien plus vaste qu’il n’y paraît. Les visites guidées durent généralement entre 1h et 1h30, mais je te conseille vivement de prévoir du temps supplémentaire pour flâner à ton rythme une fois la visite terminée, notamment dans les jardins. Une demi-journée (environ 3 heures) me semble être un bon délai pour apprécier pleinement l’endroit sans se presser.

QUAND Y ALLER ? | Le plus tôt est le mieux. Malgré notre arrivée à l’ouverture à 9 h 30, la file était déjà considérable. À partir de 11 h 00, il fallait jouer des coudes pour entrer dans la Cour des Demoiselles. Si tu optes pour une visite guidée, penses à réserver aussi longtemps à l’avance que possible pour pouvoir choisir les meilleurs horaires.

Les jardins de l'Alcazar de Séville font partie des incontournables à visiter dans le palais

TARIFS | L’entrée à l’Alcazar de Séville coûte 13,50 € sur place et 20 € pour un billet coupe-file en ligne. Je recommande vivement cette option : la capacité de l’Alcazar étant limitée à 750 personnes par créneau horaire, les places s’envolent rapidement, surtout en haute saison. Réserver en avance te garantit non seulement l’entrée, mais t’épargne également une attente potentiellement longue. Pense aussi à t’y prendre plusieurs semaines à l’avance pour obtenir le meilleur créneau.

VISITES GUIDÉES | Nous avons été déçus par notre visite guidée, qui nous a semblé un peu trop expéditive et superficielle. En revanche, je peux chaudement recommander l’agence Apie Experiencias Turisticas, dont j’ai rencontré la fondatrice. Elle propose des visites privées de l’Alcazar et de la Cathédrale (entre autres), avec des guides passionnés qui vont bien au-delà des anecdotes habituelles. Les commentaires sur Google sont unanimement élogieux.

Pour un budget plus modeste, cette visite est également très bien notée sur Get Your Guide.

Compte entre 20 € et 35 € par personne pour une visite classique et jusqu’à 120 € par personne pour un tour privé.

2. La Cathédrale + la Giralda

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la Cathédrale Santa Maria de la Sede détient le titre de plus grande cathédrale gothique au monde.

Son histoire commence pourtant ailleurs : sur les fondations d’une ancienne mosquée almohade dont elle a conservé deux éléments emblématiques. Le premier, la Cour des Orangers (el Patio de los Naranjos), servait autrefois aux ablutions rituelles des musulmans avant la prière. Le second, plus emblématique encore, est le minaret transformé en clocher – la fameuse Giralda.

Vue extérieure de la Cathédrale de Séville. au lever du jour

Cette tour de 104 mètres de haut cache une particularité architecturale : au lieu des traditionnels escaliers en colimaçon, c’est une rampe inclinée qui serpente sur 35 étages jusqu’au sommet. Elle permettait au muezzin de l’époque de monter à cheval jusqu’au sommet pour appeler à la prière. Aujourd’hui, c’est nos fessiers qui en sont reconnaissants !

Alors qu’un groupe important accompagnés d’un guide s’engouffre avec nous dans la cathédrale, nous avons choisi de commencer par la Giralda pendant que la majorité des touristes explorait encore la nef principale.

Cependant, il ne faut pas s’attendre à être seuls. Et rappelons que la tour a été conçue à l’origine pour accueillir une seule personne – le muezzin. Pas pour des centaines de touristes. En d’autres termes, tu vas être serré. Arme-toi de patience et attend gentiment que les précédents terminent leurs photos pour accéder à ton tour aux niches réparties tout autour de la tour. Toutefois, le panorama en vaut la peine. Du sommet de la tour, Séville s’étale comme une maquette vivante à nos pieds. La vue à 360° confirme une règle urbaine locale : aucun bâtiment ne dépasse la hauteur du clocher. L’horizon de tuiles orangées, ponctué d’églises, de places et du ruban argenté du Guadalquivir offre une perspective unique sur la ville.

Vue sur la cathédrale de Seville depuis la Giralda
Vue sur Séville depuis la tour de la Giralda
Niches d'observation grillagées dans la tour de la Giralda à Séville

À l’intérieur, la cathédrale surprend par son plan rectangulaire, qui rompt avec la traditionnelle nef en croix latine des édifices gothiques. Une particularité architecturale héritée encore une fois de l’ancienne mosquée.

Parmi ses trésors, le plus célèbre est sans doute le tombeau de Christophe Colomb. Le navigateur repose dans un sarcophage porté par quatre figures allégoriques représentant les royaumes de Castille, León, Aragon et Navarre – symbole puissant de l’Espagne unifiée pour laquelle il navigua vers le Nouveau Monde.

Détail de l'intérieur de la Cathédrale de Séville
Coupole avec sculptures à l'intérieur de la Cathédrale de Séville
Rosace dans la Cathédrale de Séville en Espagne

DÉTAILS PRATIQUES

TARIFS | 13 € en ligne / 14 € sur place. Encore une fois, je conseille de réserver à l’avance pour éviter la queue et s’assurer l’accès. Comptez environ 30 € pour une visite guidée.

COMBIEN DE TEMPS PRÉVOIR ? | 90 minutes me semble un délai raisonnable pour visiter la Cathédrale tranquillement et monter en haut de la Giralda pour admirer la vue.

Vue sur l'Alcazar de Séville depuis la tour de la Giralda

3. La Plaza de España

Spectaculaire, grandiose, théâtrale – les superlatifs manquent pour décrire la Plaza de España. Conçue par l’architecte sévillan Aníbal González, elle s’impose sans conteste comme le site le plus emblématique de Séville. C’est aussi l’une des places les plus originales au monde.

Auri's Way marchant dans les arcades de la Place d'Espagne de Séville

L’architecture est clairement singulière : une immense place en demi-cercle, dessinée par une rangée de bâtiments imposants aux façades ornementées. Cette forme n’est pas le fruit du hasard – elle représente symboliquement l’étreinte de l’Espagne envers ses anciennes colonies d’Amérique latine.

Construite pour l’Exposition Ibéro-Américaine de 1929, la Plaza de España est bien plus qu’une simple place : c’est un manifeste architectural qui célèbre l’histoire et la diversité espagnoles. Le canal semi-circulaire qui sillonne l’espace devant les bâtiments symbolise quant à lui l’océan Atlantique qui relie l’Espagne aux Amériques.

Place d'Espagne, une visite essentielle à faire à Séville
Panneau commémorant la création de la Place d'Espagne de Séville
Auri's Way posant devant la province de Madrid sur la Plaza de España de Séville

Ce qui distingue également la Plaza de España des autres grandes places européennes, ce sont ses 52 alcôves ornées de bancs en céramique. Chacune est dédiée à une province espagnole et décorée de splendides fresques en azulejos illustrant des scènes historiques, des monuments emblématiques ou des paysages caractéristiques de la région représentée. Pour les visiteurs espagnols, trouver l’alcôve de leur province natale et s’y photographier est devenu un véritable rituel. Évidemment, j’étais obligée de prendre la pose devant celle de Madrid.

Prends le temps d’observer les détails. Les quatre ponts qui enjambent le canal ne sont pas identiques – chacun représente l’un des anciens royaumes qui ont formé l’Espagne moderne : la Castille, León, l’Aragon et la Navarre. En regardant attentivement, on découvre leurs écussons respectifs délicatement incrustés en mosaïque.

La Plaza de España n’est pas un monument figé, mais un espace vivant, et c’est ce qui fait tout son charme. Flâne sous les arcades pour admirer le travail des artisans locaux qui y exposent parfois ou assister à une représentation de flamenco de rue. L’élégante galerie à colonnes qui longe les bâtiments offre non seulement un abri contre le soleil andalou, mais crée aussi un jeu d’ombre et de lumière qui transforme l’atmosphère de la place au fil de la journée.

Plaza de España, l'une des principales attractions à voir à Séville

DÉTAILS PRATIQUES

QUAND VISITER | La Plaza de España est quelque peu victime de sa notoriété et elle est souvent prise d’assaut, surtout le week-end. Le meilleur moment pour la visiter est donc tôt le matin ou en soirée. Retenus par deux généreuses rations de churros (la meilleure excuse du monde), nous avons tardé plus que prévu et sommes arrivés sur place vers 10 h. Contre toute attente, l’affluence était encore relativement limitée. 

Note toutefois que la place est fermée entre 22 h et 8 h pour la préserver et éviter le vandalisme.

TARIF | L’accès à la Plaza de España est gratuit.

4. Le parc María Luisa

Directement adjacent à la monumentale Plaza de España, le parc María Luisa déploie ses allées ombragées et constitue le poumon vert de la ville. Après une matinée de visite, elle permet de s’accorder une petite halte au bord d’un petit étang, en observant les canards qui se dandinent entre les visiteurs. 

Une calèche traversant le parc Maria Luisa à Séville

Les souvenirs personnels sont parfois les témoignages les plus éloquents. Lors de ma première visite à Séville avec mes parents au mois d’août, le parc María Luisa est pratiquement le seul lieu dont j’ai gardé le souvenir.  Tout ça pour dire que quand le thermomètre s’approche des 40°C en été, ces 34 hectares de verdure deviennent littéralement une question de survie, pour les visiteurs comme pour les habitants.

L’eau, omniprésente dans le parc, rappelle subtilement l’importance historique de cette ressource en Andalousie. Bassins, étangs et fontaines ponctuent le parcours, créant des micro-climats rafraîchissants et attirant une faune urbaine diversifiée. 

5. Les quartiers de Santa Cruz et Alfalfa

Nous avons fait une entrée fracassante dans le quartier de Santa Cruz. Littéralement. Dans ces petites rues pavées, difficile de débarquer en tirant sa valise sans se faire remarquer.

Ancien quartier juif, ce dédale de ruelles fleuries et colorées forme un véritable labyrinthe où il est facile de perdre ses repères. Entre ces murs blanchis à la chaux, l’histoire s’inscrit en couches successives : derrière les touristes qui se prennent en selfie, les murs portent encore les sillons laissés par les roues des carrosses qui se sont glissés dans ces rues étroites au fil des siècles. Au détour d’une ruelle, le passé surprend sans crier gare – comme ces impressionnantes colonnes romaines de 9 mètres de haut, vestiges d’un ancien temple, enclavées dans un minuscule jardin dans la calle Mármoles. On imagine bien les habitants de la maison d’à côté cuisiner en tête à tête avec ces géants du passé.

Facade avec oranger à Séville
Place du Cabildo à Séville au format vertical

Au-delà de ses ruelles pittoresques, Santa Cruz est aussi (et surtout) le quartier emblématique de la grandeur de Séville : c’est là que se dressent l’Alcazar et la Cathédrale. Là aussi que l’on trouve les places les plus spectaculaires, comme la Plaza del Triunfo, les plus emblématiques, comme le Patio de las Banderas, ou les plus discrètes, comme la Plaza del Cabildo, nichée au fond d’une galerie à quelques mètres de la monumentale Avenida de la Constitución.

Malgré tout son charme, Santa Cruz a cédé une partie de son âme au tourisme, comme c’est souvent le cas dans les quartiers historiques. C’est pourquoi je lui ai préféré le quartier voisin de l’Alfalfa, plus authentique, où les Sevillanos se mêlent plus volontiers aux voyageurs. Une succession de places animées, de façades pittoresques et de petits bars et restaurants, parfaits pour manger ou boire un verre.

POUR ALLER PLUS LOIN | Difficile de passer à côté de la devise de Séville, NO8DO. Représentée sur la façade de l’hôtel de ville, l’inscription est omniprésente dans la ville. Ce symbole est un jeu de mots visuel qui remonte au XIIIe siècle, à l’époque où Sancho, fils du roi Alphonse X, tenta d’usurper le trône de son père.

Le « 8 » représente en fait un écheveau de laine (madeja en espagnol). Il forme ainsi un rébus : « No-madeja-do », qui se prononce « No me ha dejado » (Elle ne m’a pas abandonné).

Cette déclaration serait une marque de gratitude d’Alphonse X envers la ville de Séville, qui lui resta fidèle malgré la révolte menée par son propre fils. Aujourd’hui, NO8DO est devenu l’un des symboles les plus emblématiques de la ville.

Photo de No8Do, devise. dela ville de Séville

6. Le Palais de las Dueñas

Palais de las Dueñas, Casa de Pilatos, Palais de la comtesse de Lebrija… À Séville, on pourrait passer une journée entière à explorer les différents palais privés.

Les deux premiers sont sans doute les plus connus de Séville, et ils sont souvent mis en opposition. En réalité, il n’est pas nécessaire de faire un choix, car ils sont assez complémentaires. Nous avions prévu de visiter les deux, mais le hasard en a décidé autrement. En passant par hasard devant le Palais de las Dueñas, nous avons décidé d’en profiter pour le visiter… et n’avons finalement pas eu le temps de visiter la Casa de Pilatos.

Galerie à arcade du palais de dueñas à Séville
Patio central du Palais de la comtesse de dueñas, une activité incontournable à faire à séville

Ce qui distingue véritablement las Dueñas des autres palais sévillans, c’est cette atmosphère habitée. Contrairement aux musées figés dans le temps, ici, les photos de famille côtoient les portraits officiels, les souvenirs de voyage dialoguent avec les meubles d’époque. On imagine sans peine les enfants jouant à cache-cache dans les salons aux hauts plafonds.

TARIF | 13 € par personne avec audioguide inclus.

Jardins du palais de Dueñas à Séville

7. La Torre del Oro

Non, ce n’est pas une tour en or massif. Et malgré ce que j’ai initialement cru, elle ne doit pas non plus son nom à la lumière dorée qui la baigne en fin de journée.

À l’époque des grandes conquêtes espagnoles, la Torre del Oro (ou « Tour de l’Or ») servait de point de transit aux richesses rapportées des Amériques. Une sorte de coffre-fort du plus grand empire colonial de l’époque, si l’on veut. Là encore, ne nous emballons pas : aucune montagne d’or ne se cache à l’intérieur. Aujourd’hui, elle a été transformée en un musée naval retraçant l’histoire maritime de Séville.

La Tour de l'Or, une bonne idée de chose à faire à Séville
La Torre del Oro de Séville au coucher du soleil

Située les pieds dans l’eau au bord du Guadalquivir, cette tour dodécagonale n’est peut-être pas le bâtiment le plus spectaculaire de Séville, mais elle m’a plus impressionnée que je ne m’y attendais. Peut-être en raison de sa pierre aux teintes chaleureuses ou sa forme originale, ou de sa position stratégique au bord du fleuve…

Elle cache aussi un détail plutôt cool, invisible à l’œil nu et que j’ai appris au cours de mes recherches pour ce blog. Érigée comme une forteresse défense par les Almohades au XIIe siècle, elle possède une lourde chaîne enfouie au fond du fleuve, prête à être tendue d’une rive à l’autre pour bloquer les bateaux ennemis… comme dans les films !

Il est aussi possible de monter au sommet de la tour pour observer la vue sur le fleuve et le quartier de Triana en face. N’y étant pas montée, je ne peux pas confirmer ou non l’intérêt de la visite. Toutefois, j’aurais tendance à penser qu’en observant la vue d’en haut, on perd justement le principal intérêt du lieu : la tour en elle-même.

TARIF | Si jamais la visite t’intéresse, l’entrée coûte 3 € par personne.

11. Les rives du Guadalquivir

Là où il y a de l’eau, il y a de la vie. Cet adage vaut aussi pour les villes. 

En bord de mer, on se donne rendez-vous à la plage. À défaut, c’est sur les rives du fleuve qu’on aime se prélasser. Il y a peu de plaisirs aussi simples que de s’asseoir au bord de l’eau, les jambes dans le vide à profiter du soleil. Bon, peut-être pas en plein été…

Rives du Guadalquivir au coucher du soleil à Séville

En fin de journée ou le week-end, les Sévillans se retrouvent naturellement sur les rives du Guadalquivir, notamment près du pont de Triana, pour se détendre entre amis, siroter une bière et se réchauffer sous le soleil hivernal. Les chiens, libérés de leur laisse, arpentent avec bonheur la rive, chassent les pigeons et viennent saluer les autres groupes. Un musicien de rue joue de la guitare pas très loin… Bref, on est bien !

Fille en train de lire devant le pont de Triana à Séville
Kayaks sur le guadalquivir à Séville devant le quartier de Triana

On s’y installe avec un livre, un peu de musique, un apéritif improvisé et une bonne paire de lunettes de soleil. On regarde les bateaux et les kayakistes glisser sur l’eau, on écoute les conversations en espagnol autour de soi, on adore observer les façades colorées du quartier de Triana juste en face. Un petit luxe sans artifice, qui donne à Séville un petit supplément d’âme.

Contrairement à Paris ou à Londres, la vie sévillane ne s’organise pas autour du fleuve. Ce qui ne veut pas dire que rien ne s’y passe. En venant du parc María Luisa, nous avons eu l’agréable surprise de découvrir le Paseo de las Delicias et ses nombreux bars et terrasses, quelque part entre New York et Bali, sur fond de musique latine. La promenade est particulièrement populaire le week-end et donne envie de s’y attarder pour boire un verre.

8. Le quartier de Triana

De toutes les attractions de Séville, le quartier de Triana est peut-être le seul qui m’a un chouïa déçue. Non par manque de charme, mais par excès d’imagination de ma part.

Pour une raison quelconque, j’avais construit dans mon esprit un fantasme de ruelles entièrement tapissées d’azulejos multicolores. Après tout, Triana est le fief de la céramique et de la poterie en Espagne, une tradition qui remonte au Moyen-Âge. Mais c’était oublier les origines profondément ouvrières de ce quartier, qui fut longtemps celui des potiers, des marins et des gitans.

Chapelle del Carmen dans le quartier de Triana à Séville

Le billet étant inclus avec notre entrée à l’Alcazar, nous en avons profité pour visiter le musée de la Céramique. Puisque j’étais venue pour voir des azulejos, autant voir des azulejos

Installé dans une ancienne fabrique de céramiques, il raconte l’histoire de cet artisanat ancestral tout en exposant de jolies pièces, même à nos yeux de novices. Franchement, la visite est plutôt courte et plus sympa que je m’y attendais. Est-ce un incontournable à Séville ? Peut-être pas, mais si tu as un moment à tuer, que tu as l’entrée gratuite avec l’Alcazar comme nous ou que tu adores la céramique, tu ne le regretteras pas !

Musée de la céramique, une visite sympa dans le quartier de Triana à Séville
Vue du dessus des fours du musée de la céramique à Séville
Détail d'une mosaïque au Musée de la Céramique à Triana, Séville

Une fois ma petite déception surmontée, je me suis facilement laissée charmer par les airs de village et l’authenticité de ce côté du fleuve. Plus local et pittoresque, il reste profondément ancré dans ses traditions gitanes. Considéré comme le berceau du flamenco, il a vu naître certains de ses plus fervents interprètes. C’est l’endroit parfait pour déguster des tapas et boire une bière ou un tinto de verano en terrasse avec les locaux.

Le Mercado de Triana, situé directement à droite du pont, est souvent vanté comme une étape incontournable du quartier. Et nous l’avons tout bonnement manqué. Un comble pour Elias, qui a pourtant une passion (pas si) secrète pour tous les marchés ! Pour tout dire, nous avions rendez-vous avec des amis sévillans et n’avons dédié qu’une heure ou deux à cette partie de la ville.

Triana, on reviendra !

Détail du nom d'une rue en mosaïque dans le quartier de Triana, l'un des incontournables de Séville

9. Spectacle de flamenco

« Le flamenco, c’est 30% de chorégraphie et 70% d’improvisation ».

Peu d’expériences sont aussi purement andalouses et pourtant aussi profondément touristiques qu’un tablao flamenco. Comme le reflète d’ailleurs le triptyque tapas-flamenco-sangria, mantra des visiteurs débarquant en Espagne (et totalement erroné, mais j’y reviendrai dans un prochain article).

Si le flamenco est effectivement ancré dans l’âme même de l’Andalousie, et particulièrement dans celle de Séville, rares sont les Espagnols qui fréquentent ces salles pour le simple plaisir. Et pourtant, quel meilleur endroit pour s’initier à cet art passionnel que dans son berceau historique ?

« C’est l’expérience la plus guiri (touristique) de ma vie », s’amusait Elias en entrant dans la salle.

Photo d'un spectacle de flamenco au Museo del Baile Flamenco de Séville

© Museo del Baile Flamenco

Mais les visiteurs en raffolent et Séville l’a bien compris. Parmi les dizaines d’offres proposées, notre choix s’est finalement porté sur le Museo del Baile Flamenco de Cristina Hoyos, figure légendaire de la danse flamenca, qui promettait une certaine garantie de qualité artistique.

Comme il fallait s’y attendre, Elias était le seul espagnol dans la salle. Plus étonnant, 70% du public était composé de japonais. Nous avons vite compris pourquoi en écoutant les « oh ! » et les « ah ! » à l’entrée des artistes. « Malena Alba », chuchotent-ils avec excitation en se poussant des coudes devant la danseuse d’origine japonaise. J’avais bien lu quelque part que le flamenco rencontrait un succès phénoménal au Japon… C’est confirmé !

Dès les premières notes grattées sur la guitare, la magie opère malgré tout. Le guitariste, ses doigts volant sur les cordes avec une précision presque chirurgicale, donne le tempo. Mais c’est le solo de la danseuse espagnole qui nous a véritablement laissés bouche bée. C’est elle qui nous a révélé la véritable nature du flamenco : un art viscéral, qui se ressent jusque dans les os et transmet une émotion brute. Les yeux fermés, elle se laisse transporter par son art, tandis que les musiciens s’adaptent au rythme de ses talons. Son visage exprime tantôt la passion, tantôt la peine, avec une rare intensité.

En fin de compte, l’expérience nous a transportés. Nous avons simplement regretté le public un peu froid, quand les espagnols auraient rythmé le spectacle par des « ¡Olé! » et des « ¡Grande! » pour encourager les artistes.

Je regrette de ne pas pouvoir proposer d’expérience réellement authentique, de celles à laquelle assistent les sevillanos. Dans le quartier de Triana, je pense qu’il est possible de trouver des performances moins formatées (ce qui ne veut pas dire qu’il ne comporte pas son lot d’attrape-touristes).

10. Le Metropol Parasol, ou Las Setas

Venons-en au monument le plus polémique de Séville.

Au cœur de la Plaza Mayor de Séville, une structure monumentale aux formes organiques s’élève comme un OVNI architectural parmi les bâtiments historiques : le Metropol Parasol, surnommé « Las Setas », en référence à sa forme de champignon.

Que faire à Séville : le Metropol Parasol, ou Las Setas
Le Metropol Parasol est. unmonument moderne. deSéville qui clashe avec l'architecture traditionnelle
Pilier de las Setas, monument incontournable lors d'une visite à Séville

Cet ensemble de gigantesques parasols en bois interconnectés représente l’une des structures en bois les plus ambitieuses au monde. Inauguré en 2011, ce monument relativement récent reste un sujet brûlant dans les conversations locales, considéré par de nombreux Sévillans comme la pire atrocité architecturale jamais commise dans leur précieuse ville historique.

L’histoire du Metropol Parasol a d’ailleurs pris un tournant inattendu lorsque les travaux visant initialement à construire un banal parking souterrain ont révélé d’importants vestiges archéologiques. Malheureusement, je l’ai appris trop tard et ne suis pas en mesure de donner une opinion sincère sur cet Antiquarium.

Malgré la controverse, je dois admettre que j’ai trouvé la structure assez photogénique. Connaissant les sentiments partagés qu’il suscite et devant le regard dubitatif d’Elias, j’ai renoncé à monter explorer les passerelles surélevées. En toute honnêteté, je ne suis pas entièrement convaincue que l’expérience soit indispensable, sauf peut-être au coucher du soleil ou de nuit.

INFOS PRATIQUES | Las Setas sont accessibles de 9h30 à 00h30. L’entrée coûte 16 € par adulte. L’accès aux vestiges de l’Antiquarium, dans le souterrain, coûte 2 € par adulte.

12. Le mercado de Feria

Le quartier de Feria, c’est en quelque sorte la Séville des Sévillans.

Le long de la calle Feria, artère principale du quartier, se succèdent d’innombrables petits bars et restaurants aux façades colorées. C’est l’un des secteurs privilégiés des Sévillans pour leurs sorties entre amis ou en famille.

Notre visite a coïncidé avec « El Jueves », le marché aux puces hebdomadaire qui, comme son nom l’indique en espagnol, se tient chaque jeudi matin. Nous sommes arrivés malheureusement sur le tard, alors que les vendeurs commençaient déjà à remballer leurs trésors. Les quelques étals encore en place suffisaient toutefois à imaginer l’ambiance vivante de ce marché populaire, où antiquités, objets vintages et curiosités attirent collectionneurs et promeneur. Il nous a d’ailleurs rappelé l’esprit du Rastro à Madrid.

Ancienne publicité en mosaïque dans le quartier de Feria à Séville
Bar Jaleo, un bar à tapas installé dans le marché de Feria à Séville

Au cœur du quartier, le Mercado de Feria incarne parfaitement cette ambiance à la fois conviviale et vibrante. Entre les stands traditionnels et les fleuristes, plusieurs restaurants ont ingénieusement transformé d’anciens étals – comme celui de la poissonnerie – en espaces de restauration au style industriel. Les tapas nous ont un peu déçus, mais le cadre est parfait pour boire un coup ou prendre l’apéro !

13. Boire un verre sur un rooftop

Si possible au coucher du soleil. Et si possible face à la Cathédrale.

Séville regorge de rooftops, et comme une réglementation stricte empêche toute construction de dépasser la Giralda dans le centre, la vue est toujours dégagée et spectaculaire. 

Nous avons d’abord tenté l’Atico Sevilla, qui offre une jolie perspective sur le fleuve, mais l’endroit était bondé. Finalement, notre coup de cœur revient au rooftop du restaurant La Maestría de Querencia, avec sa vue splendide sur la Cathédrale et sur le reste de la ville. L’ambiance y est décontractée, parfaite pour boire un verre en début de soirée. Je conseille cependant de venir uniquement pour boire un verre plutôt que pour y dîner. Non que la cuisine ne soit pas bonne, mais on simplement trouve mieux ailleurs en termes de rapport qualité-prix.

Cathédrale de Séville vue de nuit
Rooftop avec piscine et vue sur Séville
Coucher de soleil sur la Cathédrale depuis un rooftop à Séville

LES BONUS

En 4 jours à Séville, nous n’avons pas eu le temps de tout faire. Mais voici d’autres pistes que nous aurions aimé explorer si nous avions eu un jour ou deux de plus.

CASA DE PILATOS | Comme je le mentionnais un peu plus tôt, la Casa de Pilatos figure parmi les immanquables que nous avons manqués. Souvent décrite comme l’un des plus beaux palais de la ville, elle mêle influences Renaissance et mudéjares dans une architecture raffinée. Nous regrettons de ne pas y être passés, mais ça nous donne une bonne raison de revenir !

EL CORRALÓN DEL PELICANO | C’est une Sévillane qui m’a recommandé cet endroit atypique, situé dans le quartier de San Julian. Conçu autour d’une charmante cour centrale, cet espace regroupe divers ateliers d’art et d’artisanat, parfois ouverts au public. Jette un œil à leur page Instagram pour vérifier les dates d’ouverture au public.

ARCHIVO DE INDIAS | Sur la Plaza del Triunfo, juste à côté de la Cathédrale et de l’Alcázar, se trouve l’Archivo General de Indias. Ce beau bâtiment historique abrite aujourd’hui d’importantes archives liées à l’histoire des colonies espagnoles. L’entrée est généralement gratuite, et on peut y découvrir des expositions temporaires. Encore une activité que nous notons précieusement pour une prochaine visite !

Bains arabes sous l'Alcazar de Séville

Où manger à Séville : mes bonnes adresses

Pour le déjeuner ou le dîner

  • La Bodega de Alfalfa | Un bar à tapas à la décoration moderne, où les serveurs sont d’authentiques professionnels. Les tapas sont délicieuses et le service rapide. Pour avoir goûté les deux, je recommande particulièrement le solomillo al whisky (filet mignon au whisky) ou le solomillo en salsa mozarabe (filet mignon à la sauce mozarabe), deux des spécialités de Séville. L’ambiance est bruyante et animée, typiquement espagnole. L’idéal est de s’assoir au bar ou sur l’une des tables hautes à proximité pour s’immerger dans l’énergie locale. Nous avons tellement apprécié l’endroit que nous y sommes même revenus deux fois !

 

  • Bar Alfalfa | Juste en face, le bar Alfalfa est un petit local typique à la déco simple et rustique, où visiteurs et Sévillans se côtoient dans une ambiance conviviale et animée. Les tapas, savoureuses et généreuses, sont servies au comptoir par une équipe aussi rapide que sympathique. Mention spéciale pour la carrillada ibérica (joues de porc braisées) et le salmorejo (une sorte de gaspacho en plus épais). Un incontournable à Séville !

 

  • Bodeguita Antonio Romero | Pour les plus courageux, la Bodeguita Antonio Romero est un autre établissement typiquement sévillan. Nous avons bravé la foule pour déguster leurs célèbres « piri piri », de petits sandwichs grillés garnie de filets de porc grillés, bacon, tomates, fromages et une sorte de mayonnaise légèrement relevée.

 

  • Bodega Santa Cruz Las Columnas | Situé à quelques pas seulement de la Cathédrale, ce bar à tapas typique est une véritable institution à Séville. On y retrouve l’ambiance conviviale des tavernes traditionnelles, avec des serveurs professionnelles et des tapas savoureuses à petit prix. Si les températures sont douces, je recommande de s’arrêter simplement pour une bière bien fraîche ou un tinto de verano accompagnés de quelques tapas sur le pouce en terrasse, avant de continuer la visite de Séville.

 

  • La Escaloná | Ce bar situé dans le quartier animé de la Plaza Alfalfa propose une cuisine andalouse revisitée, dans un décor moderne et agréable. Même si les tapas peuvent paraître moins copieuses que dans d’autres établissements typiques, c’est une bonne adresse pour découvrir une facette plus créative de la gastronomie sévillane. Le rapport qualité-prix est légèrement moins intéressant, mais on apprécie cette approche originale qui change des classiques habituels.
La Place du Salvador est l'endroit où les sévillans se donnent rendez-vous pour manger ou boire un verre.
Le bar Alfalfa est une bonne adresse où manger à Séville

Pour boire un verre

  • La Carbonería | Installé dans une ancienne fabrique de charbon reconvertie en bar, cette taverne mythique de Séville organise tous les soirs des spectacles de flamenco ou des évènements culturels entre 21 h 30 et 23 h 30. L’ambiance est plus spontanée, moins scénarisée que les tablaos touristiques, même si sa notoriété auprès des touristes depuis quelques années a quelque peu dénaturé son attrait d’après les sévillans.

Pour le petit-déjeuner

  • El Alarbadero | Installée dans un magnifique bâtiment historique, cette école d’hôtellerie propose une formule petit-déjeuner très attractive à seulement 10,50 € par personne, avec œufs brouillés, tartine au jambon, jus d’orange frais et café.

 

  • La Calenteria | C’est en prenant le petit-déjeuner dans un café à proximité de notre hôtel le premier jour que nous avons remarqué plusieurs personnes clairement locales passer avec d’énormes rations de churros. Intrigués, nous n’avons pas tardé à découvrir cette excellente adresse pour le deuxième jour. Les churros y sont légers, frais et (relativement) peu gras. Compte environ 9 € pour deux portions généreuses (5 à 6 churros chacune). Pour les consommer assis, il suffit de commander une boisson ou un café à la terrasse du café voisin, qui accepte volontiers que l’on s’y assoit avec ses churros.

Les rooftops

Si tu veux profiter d’un verre au coucher du soleil avec une vue imprenable sur Séville, voici quelques rooftops à retenir. Le premier a été testé et approuvé personnellement, les autres adresses sont des suggestions pour varier les plaisirs ou simplement pour t’inspirer.

  • La Maestria de Querencia | Situé au sein de l’hôtel Querencia de Sevilla, ce restaurant offre un large espace pour siroter des cocktails dans un cadre élégant avec vue sur la cathédrale et la Giralda. Le prix des boissons m’a paru très raisonnable pour le cadre et le serveur était sympathique.

 

  • Ático Sevilla | Un rooftop à l’ambiance végétale, offrant de magnifiques vues sur le Guadalquivir et la Calle Betis. Son emplacement, un peu éloigné de la cathédrale, permet de profiter d’un cadre différent et très agréable. L’espace est toutefois relativement limité, alors pense à venir tôt ou en semaine.

 

  • Mercado del Barranco | Avec ses 1500 mètres carrés, cette terrasse confortable au bord du fleuve est située sur le Mercado del Barranco, un marché gourmet installé dans une ancienne poissonnerie en fer forgé.

 

  • Pura Vida Terraza | Ce rooftop bar offre une ambiance bohème, avec une vue rapprochée de la cathédrale et la Giralda. Idéal pour savourer des cocktails tout en profitant parfois de concerts en direct ou de spectacles de flamenco. Le prix des cocktails est un peu élevé (15€ en moyenne), mais le cadre en vaut la peine.

 

  • Terraza Doña María | Située au sommet de l’hôtel Doña María, cette terrasse offre un véritable tête à tête avec la Giralda et la cathédrale, idéale pour siroter un cocktail au coucher du soleil.

Où dormir à Séville ?

Lors de notre séjour à Séville, nous avons choisi un hôtel en plein cœur du quartier de Santa Cruz, à 5 minutes à pied de la Cathédrale. Certes, c’est la zone la plus touristiques de Séville (et donc le plus cher), mais nous avons vraiment apprécié de pouvoir rentrer facilement nous reposer entre deux visites.

Le quartier de Triana peut aussi être une bonne alternative. Plus authentique, il reste facilement accessible à pied.

Je n’ai pas eu de coup de cœur particulier pour notre hébergement lors de mon séjour, donc je n’ai pas de recommandations testées et approuvées. Toutefois, je n’allais pas te laisser tomber ! J’ai donc fait quelques recherches pour toi et voici quelques pistes qui me semblent intéressantes :

  • El Viajero en Sevilla | Une adresse chaleureuse idéalement située pour explorer Séville à pied, offrant un excellent rapport qualité-prix, des chambres confortables et fonctionnelles ainsi qu’un accueil particulièrement convivial et attentif.
  • Hotel Las Casas de la Juderia | Un établissement exceptionnel par son architecture unique composée de 27 maisons traditionnelles reliées par des patios verdoyants et des ruelles intérieures pleines de charme. Son atmosphère romantique, la beauté de ses espaces communs et sa localisation centrale en font un hôtel emblématique de Séville.
  • Hotel Boutique Casa de Colon | Petit hôtel familial occupant un palais du XVIIIᵉ siècle, situé en plein cœur du centre historique, à proximité immédiate de la cathédrale. Il se distingue par une décoration andalouse élégante, ses chambres spacieuses et confortables, ainsi que par un service chaleureux et attentif.
  • Placido y Grata | Boutique-hôtel élégant situé au cœur du centre historique de Séville, apprécié pour son style scandinave minimaliste, son ambiance calme et reposante, ainsi que ses chambres modernes décorées avec soin. L’accueil chaleureux du personnel et la proximité des principaux monuments complètent l’attractivité de l’établissement.
  • Casa Alhaja by Shiadu | Hôtel charmant à taille humaine, parfaitement situé à proximité immédiate de la cathédrale de Séville. L’établissement propose des chambres confortables et calmes, un rooftop agréable doté d’une petite piscine, ainsi qu’un petit-déjeuner copieux. Les petites attentions telles que les pâtisseries fraîches disponibles dans le hall ainsi que la qualité de l’accueil contribuent à une expérience particulièrement appréciée par les visiteurs.

Tu l’auras compris, que faire à Séville ou que voir à Séville ne sont pas des questions auxquelles on répond en deux lignes. Que tu viennes pour un week-end, pour 3 jours ou 4 jours, la ville te comblera par sa richesse historique, sa douceur de vivre et son ambiance solaire. Entre les palais aux murs recouverts d’azulejos, les places baignées de lumière, les balades le long du Guadalquivir ou les apéros en terrasse face à la Giralda, chaque moment passé à Séville a quelque chose de magique.

Séville n’est pas une ville musée, c’est une ville qui se ressent. Une ville dont on repart à contrecœur avec l’envie d’y vivre. Même si tu n’as pas encore tout vu, tu repartiras avec le souvenir d’un lieu chaleureux, vibrant, vivant. Et surtout, avec une envie : y revenir.

Cet article t’a plu ? Partage-le !

Pin Pinterest avec guide Que faire à Séville en 3 ou 4 jours ?
Que faire et que voir à Séville : guide Pinterest

Laisser un commentaire